Présentation du blogue

Onze finissants d’Arts et Lettres accompagnés de deux enseignants, Christian Braën et Guy Bourbonnais, suivront les traces de Haruki Murakami, auteur à l’étude sur lequel ils se sont penchés avec ardeur, au Japon. Suivez-les à travers leurs textes, témoignages de découvertes, d’éblouissement et d’éveil. Ce voyage est pour eux l’occasion de se plonger concrètement dans l’univers ambivalent et onirique de Murakami.

jeudi 9 juin 2011

Les Petites sardines salées

Jade, Myriam-Sophie et moi nous rendons ce matin dans un studio d’une petite rue calme afin de vivre une véritable transformation…

Première étape : nous nous dirigeons, après nous être vêtues d’un sous-vêtement spécial, à la salle de maquillage. Un pinceau enduit d’un liquide blanc et froid parcours le haut de mon dos avant de remonter vers mon cou et, enfin, l’ensemble de mon visage. Des particules de poudre viennent ensuite caresser l’ensemble de mes joues. Quelques traits de crayons rouges et noirs viennent souligner mon regard. Mes lèvres sont finalement enduites d’un fard carmin. Second étape : une lourde perruque noire accessoirisée de fioritures colorées est posée sur ma tête. Dernière étape: c’est le moment de revêtir le kimono. Je suis enroulée, tel un morceau de saumon dans le riz d’un maki, dans une quantité inimaginable de serviettes et de couches de vêtements. Petit jupon, serviette, bandelette, serviette, eton serre le tout à l’aide de corde, serviette, bandelette, petit harnais aux épaules, kimono, bandelettes, kimono, ceinture, bandelette, cordelette. Me voilà enfin en véritable geiko! Je retiens mon souffle, il ne reste plus qu’à poser pour la caméra.




Je passe l’après-midi à errer à travers Kyoto. Jade et moi traversons un marché animé du centre-ville. Une forte odeur de poisson me frappe au premier abord et me donne un léger mal de cœur. Autour de moi défilent des étalages d’aliments informes et de masses non-identifiables. Des poissons morts me fixent de leurs petits yeux écarquillés. La chaleur causée par la cuisson des aliments crée une atmosphère oppressante. Ici, les odeurs, les couleurs et les textures créent un amalgame étourdissant qui m’est complètement inconnu. C’est ici, au cœur d’un marché, que la différence me surprend et me plonge dans un vertige. Le choc culturel passe alors à travers un paquet de petites sardines salées.

PAR ÉLISE PROVENCHER

5 commentaires:

  1. Poser pour la caméra...donc il existe une photo de cette transformation!

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  2. Comme vous êtes jolies toutes les trois. Vous garderez un souvenir imperissable de cette expérience. Quand Félix verra cette photo, il aura hâte de voir sa petite "geiko". Papa te trouve vraiment en beauté.

    Laureen

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  3. C'est vrai que ça te fait bien Elsoin, tu pourrais sortir comme ça pour la fiesta de Marianouu :P

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  4. Sérieux j'ai tellement rie quand j'ai vu les photos ! C'est cool .. et oui bonne idée de la part de Pascale de sortir comme ça au bain douche haha!
    Marie.

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  5. Mais quel talent d'ecrivaine as-tu petite
    "geiko".je vais surement afficher une image du japon dans le bureau....d'ailleurs j'ai mon fond d'ecran en kyoto. bravo elise!!!
    ginette

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