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Onze finissants d’Arts et Lettres accompagnés de deux enseignants, Christian Braën et Guy Bourbonnais, suivront les traces de Haruki Murakami, auteur à l’étude sur lequel ils se sont penchés avec ardeur, au Japon. Suivez-les à travers leurs textes, témoignages de découvertes, d’éblouissement et d’éveil. Ce voyage est pour eux l’occasion de se plonger concrètement dans l’univers ambivalent et onirique de Murakami.

mercredi 15 juin 2011

Tokyo

14 juin

Les gens défilent, tous différents les un des autres, ils vont à une vitesse continue, arrêtés seulement par une lumière rouge. Les jupes virevoltent, les vestons se frôlent. Tous vont dans une destination quelconque. Décidés à poursuivre leur destin, ce n’est pas la foule dans la rue, ni les trains, remplis à pleine capacité qui vont les arrêter.

Nous, touristes québécois, à la recherche de nouvelles aventures, cheminons à travers la voie qu’ils se tracent, à la recherche d’un nouveau monde, complètement changé de celui que nous avons quitté il y a maintenant deux semaines. Nous tentons de prendre la moindre particule de pays qu’ils nous donnent et nous en profitons le plus possible.

Après quelques heures de magasinages, nous sommes allés dans un théâtre Kabuki typiquement japonais. Alors que nous tentions de comprendre le sens des pièces (puisqu’il y en avait trois en tout), les acteurs jouaient sur scène et plusieurs spectateurs, eux dormaient, la tête penchée de côté, sommeillant, perdus dans leurs rêves. De la façon dont nous étions placés, la moitié de la scène nous était cachée, alors la pièce perdait en quelque sorte un peu de charme. L’expérience était enrichissante, nous avons pu, à la suite, comparer le théâtre que nous avons toujours connu, à celui-ci d’un style très différent. Le théâtre japonais m’a semblé moins convaincant que ne l’est celui du Québec. En fait, les spectateurs viennent voir un acteur en particulier, ce n’est pas la pièce qui les intéresse, mais la personne qui joue la pièce.

À la suite de cette démonstration d’art, Christian a tenté de nous trouver, pendant plusieurs instants, un restaurant où on nous servirait des brochettes. Finalement, nous avons choisi un restaurant où tout était écrit en japonais, même les prix. Alors il a commandé un peu n’importe quoi, au hasard, son ‘’petit doigt’’ lui disant que cela allait être bon. Il ne s’est pas trompé, plusieurs sortes de mets nous ont été apportées. Des brochettes de poulet, de bœuf, de porc et de viande que nous ne connaissions pas ont atterri sur notre table.
Nous avons arrêté de manger, seulement lorsque nous sentions que nous allions exploser. Le souper que nous avons mangé ce soir était notre avant dernier souper avant notre retour au Québec et nous en avons, je crois pour la plupart, tous profité.

PAR SARAH-KIM BOUDREAULT

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