Présentation du blogue

Onze finissants d’Arts et Lettres accompagnés de deux enseignants, Christian Braën et Guy Bourbonnais, suivront les traces de Haruki Murakami, auteur à l’étude sur lequel ils se sont penchés avec ardeur, au Japon. Suivez-les à travers leurs textes, témoignages de découvertes, d’éblouissement et d’éveil. Ce voyage est pour eux l’occasion de se plonger concrètement dans l’univers ambivalent et onirique de Murakami.

samedi 11 juin 2011

Le Souvenir d'une catastrophe

Les habitants d’Hisroshima n’ont pas oublié. Devant le musée de la paix, un groupe de vieillards fait signer une pétition contre l’armement nucléaire. Les arbres autour de moi agitent leurs branches sous une brise humide. Une fontaine crache une eau diaphane en une multiplicité de jets. Un papillon se faufile entre les ruines du « dôme de la bombe A ». La vie, depuis les quelques soixante dernières années, a soulevé les cendres, a essuyé le sang des victimes, a redonné la lumière au ciel. L’épicentre de l’explosion, marqué par une sculpture de béton, est entouré de fleurs dévoilant leurs pétales gorgées de suc. Ces fleurs se sont nourries des larmes et du désespoir d’innocents qui, le 6 août 1945, ont connu une véritable apocalypse.




La première section du Musée de la Paix me plaît. On y relate les grands faits historiques importants en plus de quelques compléments intéressants qui n’avaient pas été abordés dans nos cours d’histoire.

Lorsque je passe à la seconde section, mon visage s’éteint d’un seul coup. Débris de verre et d’ongles déformés, morceaux de vêtements déchirés et calcinés, mèches de cheveux carbonisées constituent une véritable musée de l’épouvante. Les histoires rattachées à chacun de ces objets préservés me donnent le vertige en l’espace de quelques minutes. La vision d’un tricycle grugé par la rouille et le passage des années et celle d’un gamin de trois ans mort sous le choc de l’explosion finissent par m’achever. War is the work of men affiche le panneau commémoratif à la sortie du musée.




Le groupe s’arrête pour manger l’une des spécialités d’Hiroshima. Ce repas difforme composé de choux, de fèves germées, de nouilles, de bacon, d’œuf et d’une crêpe nous est servi directement sur une plaque chauffante. Les goûts et les textures se mélangent en un étrange amalgame dans ma bouche. Ce plat est définitivement au Japon ce que la poutine est au Québec!

PAR ÉLISE PROVENCHER

2 commentaires:

  1. bah!! Déjà plus nutritif et moins gras que la poutine québécoise hehe ;)

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  2. Quelle belle expérience de vie pour toi ma belle Élise et pour tes compagnes et compagnons de voyage! Et je sais que tu en profites au max, alors j'suis doublement contente pour toi! Au plaisir de te revoir / Lise Laurence xox

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