Présentation du blogue

Onze finissants d’Arts et Lettres accompagnés de deux enseignants, Christian Braën et Guy Bourbonnais, suivront les traces de Haruki Murakami, auteur à l’étude sur lequel ils se sont penchés avec ardeur, au Japon. Suivez-les à travers leurs textes, témoignages de découvertes, d’éblouissement et d’éveil. Ce voyage est pour eux l’occasion de se plonger concrètement dans l’univers ambivalent et onirique de Murakami.

mardi 7 juin 2011

La maiko

Le réveil est plutôt difficile après une courte nuit de sommeil. Le groupe se rend, ce matin, au temple Ginkakuji. Je suis complètement éblouie par la beauté de l’endroit. La lumière du matin se reflète par endroits sur la mousse veloutée et humide à travers les arbres. Des reflets dorés viennent sublimer ce vaste tapis verdoyant. Je n’arrive pas à croire que j’appartiens à ce monde digne d’un vrai conte de fées. Les branches tordues des arbres à l’aspect torturé créent un contraste fascinant à travers cette perfection dans une nature extrêmement contrôlée. Les hautes montagnes feuillues ont l’effet d’une caresse sur mon esprit souvent trop agité.

L’autre moment clé de la journée constitue en la visite chez la maiko. La maiko est une apprentie geisha. Le terme utilisé au Japon est plutôt « geiko » en raison de la connotation péjorative et sexuelle du mot « geisha ». La jeune femme pratique donc de nombreuses formes d’arts japonais dans l’intention de devenir une hôtesse raffinée auprès des clients aisés. Je reste admirative devant cette jeune femme de vocation d’à peine dix-neuf ans qui suit sa formation depuis l’âge de quinze ans. Je deviens immédiatement verte de jalousie devant cette beauté pure et sereine qui semble, malgré son jeune âge, emplie de sagesse. Son visage immaculé d’une lisse poudre lui confère une attitude paradoxalement très froide et envoûtante. Cette maiko, qui dévoue sa vie pour son art, nous exécute, à la fin de la rencontre, une danse inspirée du théâtre nô (un théâtre de geste, de facture traditionnelle et folklorique et caractérisé par des costumes flamboyants.) Ses gestes délicats et précis sont observés et suivis par mes grands yeux écarquillés. Les pans soyeux de son kimono fleuris ondulent légèrement à chacun de ses grands gestes fluides.


La journée se termine autour d’un bar à sushis dont les nombreux plats défilent devant nous sur un tapis roulant. Nous partageons le repas en riant, autour de sashimis et d’un très mauvais vin.

PAR ÉLISE PROVENCHER

2 commentaires:

  1. Est-ce que la jeune fille a fait la cérémonie du thé? si oui peux-tu nous la décrire

    RépondreSupprimer
  2. wow chanceuse rapporte moi des sushis j'en veux moi aussi :( en plus qui sont sur un tapis roulant haha!

    RépondreSupprimer