Présentation du blogue

Onze finissants d’Arts et Lettres accompagnés de deux enseignants, Christian Braën et Guy Bourbonnais, suivront les traces de Haruki Murakami, auteur à l’étude sur lequel ils se sont penchés avec ardeur, au Japon. Suivez-les à travers leurs textes, témoignages de découvertes, d’éblouissement et d’éveil. Ce voyage est pour eux l’occasion de se plonger concrètement dans l’univers ambivalent et onirique de Murakami.

vendredi 10 juin 2011

La rivière (nouvelle)

Je marche dans cette ville depuis près d’une heure. Arrivée hier, tard dans la nuit, je n’ai ressenti que l’atmosphère magique qui habite cet endroit. Aujourd’hui, je vois Kyoto dans toute sa splendeur.

J’avais besoin de poser mes yeux sur quelque chose de nouveau. La perte de mon emploi et de mon meilleur ami pnt fait en sorte que ma ville natale, celle où je suis née et où j’ai vécu tant de joies et de peines, commençait à m’étouffer et à se refermer tout autour de moi. Je devais partir, m’éloigner, penser, vivre autre chose.

J’hésitais entre partir et aller me reposer sur le bord de la mer, ou découvrir un nouveau pays, ses mœurs et coutumes. En apprendre sur les autres, m’éloigner de moi-même, sortir de moi et découvrir qui sont les autres, oublier qui je suis. Le temps d’un instant, je plongeais dans un rêve où j’étais qu’une observatrice, sans corps ni âme. Je suis juste là, je peux voir, mais je ne peux pas toucher; je peux entendre, mais ne peux pas participer. Je n’ai pas hésité longtemps. Une semaine de repos au soleil aurait tôt fait de baisser la barrière derrière laquelle je me cache depuis peu, pour me ramener aux évènements des dernières semaines. J’ai plutôt choisi de venir me remplir les méninges d’une nouvelle culture et cette ville semble si parfaite. C’est vrai qu’il y a peu de temps que je suis arrivée, mais ces maisons coquettes, typiquement japonaises me font sentir chez moi. Je m’écoule au rythme de ces rivières qui coulent au centre de la ville et qui, pendant l’espace d’un instant, nous attirent à un tel point qu’on voudrait aller s’y baigner, à cause du climat chaud et humide de cette ville.
Je m’arrête un instant, le temps de me prendre un café glacé et vais m’installer sur le bord de l’eau. Un peu plus loin, de jeunes gamins s’amusent dans l’eau peu profonde, et s’arrosent au milieu de leurs éclats de rires. Je les envie d’avoir découvert cet endroit avant moi, de pouvoir, pendant leur jeunesse, profiter de ce petit coin féérique. J’aurais voulu, à cet instant, me retrouver à leur âge, entrer dans l’eau, hésiter l’espace d’un moment par la fraîcheur de ce liquide transparent et me jeter toute habillée, sans me soucier que plus tard, il faudrait que je rentre avec sur moi, ces vêtements rendus inconfortables. J’aimerais posséder encore cette insouciance, ne pas avoir à penser aux moindres détails de ma journée du lendemain. Finalement, je me lève. J’aurais pu prendre une photo d’eux, mais je décide de garder cet instant de bonheur au fond de moi, je n’ai pas envie de le partager.




Je marche en direction de mon hôtel, tranquillement, sans me soucier du temps qui passe à une vitesse effroyable dans ce coin de pays. Je finis par m’arrêter dans un petit restaurant de sushis et je mange en pensant à ma journée de demain. Très chargée! Plusieurs visites de temples sont au programme. J’ai déjà hâte de voir tout ce qui m’attend, j’ai l’impression que la moindre petite chose m’émerveille.

Un peu plus tard, je me couche en pensant que cette destination était mon meilleur choix depuis plusieurs semaine et que mon voyage sera réussi. Rien ni personne ne réussira à le troubler.

Par Sarah-Kim BOUDREAULT

1 commentaire:

  1. wow!!!!! c,est vraiment superbe et je suis impressionnée par ta plume. Si un jour, j'ai le goût de voyager. Je t,emmène avec moi.....

    Patricia

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